Le niveau des livraisons de lait a à peine diminué en janvier 2014: de plus 8,6 % en décembre 2013 à plus 8,3% en janvier 2014. Le quota est dépassé pour la première fois en cette campagne 2013/14.
C'est ce qui ressort d'une enquête spéciale organisée par la Confédération Belge de l'Industrie Laitière (CBL) parmi ses membres. Par ce biais, la CBL permet aux producteurs laitiers de disposer 3 semaines plus vite d'informations sur la situation des livraisons de lait par rapport au quota. La CBL a l'intention de présenter un rapport de la situation toutes les 2 semaines et veut ainsi contribuer à éviter le superprélèvement. «Les fournisseurs laitiers doivent maintenant freiner fortement leur production s'ils veulent éviter le superprélèvement», estime Renaat Debergh, administrateur délégué de la CBL. Pour éviter le superprélèvement, les producteurs laitiers ne peuvent livrer en février et mars que 4,5% de plus que l'année passée. Cela signifie que le plus par rapport à l'année passée doit être réduit de près de moitié.
Les livraisons de lait ont à peine diminué
Les livraisons de lait ont à peine diminué en janvier 2014. Un véritable frein se fait toujours attendre. Les livraisons de janvier 2014 dépassent de 8,3 % celles de l'année passée. En décembre 2013, le plus atteignait encore 8,6%. Une bonne nouvelle cependant : la teneur en matière grasse est inférieure de 0,4 g à celle de l'année précédente. Le quota est dépassé à l'issue de janvier 2014: alors qu'on notait encore une sous-réalisation de - 0,19% après décembre 2013, on note un dépassement de +0,10% après janvier.
Le superprélèvement peut être encore évité moyennant un fort coup de frein
Si les livraisons se poursuivent au rythme actuel, le quota sera dépassé à raison d'environ 20 millions de litres, soit de 0,59%. Pour éviter le superprélèvement, les livraisons de lait doivent être ramenées à un niveau inférieur. On observe actuellement un plus de 8,3% par rapport à l'année passée. Ce plus doit être ramené à 4,5% en février et en mars pour éviter le superprélèvement. C'est une tâche difficile, mais elle en vaut la peine.
La CBL déplore que les fournisseurs laitiers de notre pays ne puissent bénéficier pleinement de la bonne conjoncture sur le marché des produits laitiers et que les quotas demeurent une entrave, 14 mois à peine avant leur suppression définitive.
L'industrie laitière garantit une information plus rapide
Au cours des prochains mois, la CBL réalisera une enquête auprès de ses membres afin de connaître les livraisons de lait 3 semaines plus tôt que par le biais de la communication faite par les autorités. Via ces informations plus rapides et via une sensibilisation, la CBL veut contribuer à éviter le superprélèvement. Etant donné que les membres de la CBL collectent environ 98% du lait, la fédération de l'industrie laitière est en mesure de fournir une estimation fiable de la situation. Entre début février et fin mars, la CBL fournira un aperçu actualisé de la situation toutes les deux semaines.
Si les producteurs laitiers continuent à fournir autant de lait supplémentaire, un superprélèvement devra à nouveau être payé en 2014 avertit la CBL, la Confédération belge de l’industrie laitière.
Les entreprises belges transformatrices de lait prennent des engagements sectoriels dans le cadre de la nouvelle Charte de la Durabilité de MilkBE. Les transformateurs laitiers veulent non seulement renforcer la durabilité au sein de leurs propres sites, mais aussi continuer à aider les producteurs laitiers dans leurs efforts en faveur de la durabilité. Ceci peut prendre différentes formes, du paiement de primes de durabilité au soutien de mesures spécifiques, en passant par l’introduction de programmes de durabilité. En outre, la CBL et ses membres se lanceront activement dans la réalisation de scans climatiques individuels. “Lors des récentes manifestations, les agriculteurs ont réclamé haut et fort des perspectives d’avenir : les producteurs laitiers veulent poursuivre leurs efforts de durabilité, mais il faut s’attaquer aux défis de façon efficace et réalisable. C’est exactement à cela que nous nous engageons avec cette Charte, en fonction de chaque entreprise laitière et de chaque producteur laitier”, déclare Lien Callewaert, directrice de la CBL.
